J’aime tout ce qui tourne autour de l’écriture du dire. Je suis très curieux et très intéressé par tout ce qui tourne autour du mot, de la parole.

Je raconte à partir du peu que j’ai pu retirer de mon grand-père quand j’ai la chance de le voir au pays en Cote d’Ivoire. Je suis arrivé très jeune en France, j’ai grandi en France et une grande partie de ma vie est française mais j’éprouve le besoin de connaître mes racines.

On dit en Afrique que lorsqu’un vieillard meurt c’est comme une bibliothèque qui part en fumée. C’est exactement ça, mon grand-père c’est comme une bibliothèque vivante avec pleins de livres à l’intérieur dans sa mémoire.

Quand je pars au pays, je passe la moitié de mon séjour auprès de mon grand-père pour qu’il me parle, qu’il me raconte autant les histoires de la famille, du village que des contes, des légendes, des sagas. Tout ce qu’il a, le peu que je peux prendre, je le prends.

La parole est utile.

Il y a une parole de mon grand-père qui m’a servie dans ma relation avec la femme. Mon grand-père m’a toujours dit :

– Quand tu prends la femme, n’oublie pas qu’elle tient la main d’un enfant.

Cette parole de mon grand-père m’a beaucoup marqué comme conseil de vie. Une parole peut éclairer le chemin que l’on prend.

Dadi

Si tu ne sais pas où tu vas, regarde d’où tu viens

Proverbe africain