J’ai été à l’école à Kermouster là où est la Cambuse aujourd’hui. On était 57 élèves dans 2 classes. A l’école, on écrivait à l’encre et à la plume. Quand, on faisait mal ses devoirs, on nous attachait un cahier sur le dos et il fallait se promener dans la cour comme ça.
L’école est devenue une épicerie. S’il n’y avait pas ça, on n’aurait rien, on serait ravitaillé par les corbeaux. Mon mari y va tous les soirs pour boire un verre. Sylvie, c’est elle qui tient la Cambuse. Il l’a connue, petite et il dit :
– Tant que je vivrai, j’irais la voir.
Aujourd’hui, il n’y a plus d’enfants à l’école. Les enfants qu’on voit courir l’été ne sont pas les enfants du village mais ceux des touristes qui ont des maisons secondaires. Quand ils s’en vont, tout est fermé.
Ici, chez moi, c’est toujours ouvert toute l’année et entre qui veut.
Ici, à Kermouster, tout le monde se connaît et on s’aide les uns les autres. Quand quelqu’un ne va pas bien, qu’il est malade, on va voir ce qu’il y a à faire ; le linge, la soupe à préparer et on fait ce qu’il faut faire.
Huguette, 75 ans, Kermouster