Avec la parole, on a beaucoup de choses à apprendre mais en réalité, on ne se connaît pas car on ne se parle pas. Quand j’étais enfants, j’ai appris à connaître une ou deux camarades de classe mais une fois adulte, il n’y avait plus personne.
Il y a une histoire de l’évangile qui m’a fait beaucoup de bien, c’est celle d’un homme paralysé, il est dit dans la Bible qu’il avait une trentaine d’années et il a rencontré Jésus au bord d’un lac ou d’un courant et le seigneur a parlé de lui au paralysé et il a pu se donner à lui et l’homme a été guéri. Il a retrouvé ses membres. Après ce que cet homme est devenu, personne ne le sait, mais il était guéri. Cette histoire, je l’ai entendue, j’avais quinze ans et elle ne m’a pas quittée.
Je peux vous dire que ma vie n’a pas été facile, quand on est jeune et qu’on est comme moi, handicapée, la vie n’est pas facile. Toute ma vie, j’ai connu la vraie solitude.
Le plus dur, c’est la dépendance du corps quand on a la tête qui marche et qu’on se sent complètement dépendant.
Pour moi, Dieu est au centre de ma vie, au centre de tout. En dehors de Dieu, les hommes ne sont pas bons, en dehors de l’amour, il n’y a rien. Sans l’amour de Dieu, je ne serais pas en train de vous parler.
Yvonne, 82 ans.