Moi, je ne suis pas né en France. Je viens de Tunisie. Pour les Français, la Tunisie, c’est les vacances, mais pour les de Tunisiens, c’est une dictature. Là-bas, je n’avais pas le droit d’exprimer mes idées librement. J’ai fui mon pays pour chercher la liberté. Je suis venu en France. Il mes reste quelques histoires de là-bas dans ma mémoire.
C’est une histoire que j’ai apprise en Tunisie à l’école Arabe.
Ça se passe dans un petit village de Tunisie. Là-bas, il y a un paysan qui vit avec sa famille.
Un jour, il reçoit un de ses vieux copains d’école qui lui s’est installé en ville. Il veut lui faire honneur, il dit à sa femme :
– Tu vas préparer cinq poulets pour notre invité.
Son ami arrive, il s’embrasse et il s’installe pour le repas. Sa femme amène un superbe plat avec les cinq poulets rôtis.
Le paysan était avec sa femme, ses deux fils, ses deux filles et il dit à l’invité de faire le partage.
L’autre dit d’accord et il demande :
– Je partage en nombre pair ou impair.
Son copain voit pas le pourquoi mais il répond :
– En nombre impair.
– Bien ! C’est pas difficile ! Le père, la mère et une poule, ça fait trois. Les deux fils et une poule, ça fait trois. Les deux filles et une poule, ça fait trois. Et moi, l’invité avec deux poules, ça fait trois.
le paysan, il se dit qu’il s’est fait avoir alors il dit :
-Ho ! La ! La ! Tu sais ma langue a fourché. J’ai dit impair mais c’était en nombre pair que je voulais dire.
– D’accord ! C’est pas compliqué ! On va faire le partage en nombre pair.
Le père, ses deux fils et une poule, ça fait quatre.
La mère, ses deux filles et une poule, ça fait quatre.
Et moi, l’invité et trois poules, ça fait quatre.
Et il a bouffé les trois poules et il est reparti.
C’est une histoire qui se trouvait sur mon livre d’exercice arabe sur la manière d’écrire les nombres.