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Savoir les histoires, ça sert à transmettre à notre famille, à nos amis, à nos enfants plus tard. Une histoire qui n’est pas transmise, ça n’existe plus. Elle est un peu perdue. Tout le travail fait par les autres avant serait gâché.

Meven, 10 ans. Bréhat.

Quand j’étais petit et que j’ai commencé à lire, les histoires d’Anatole Le Braz, sur la mort et tout ça, ça me faisait peur.

Il y a une histoire d’un type que j’ai connu personnellement. C’était un gars qui buvait, il buvait rarement mais quand il buvait, il buvait comme un trou comme on appelle ça chez nous.

Il a été puni par une femme qui était pratiquement aveugle et que j’ai bien connue. Elle habitait à l’Armor Pleubian une maison qu’on appelait Ty Ru ; Ty, c’est pour maison et Ru, pour rouge. C’était une maison de tuiles rouges. Elle était aveugle et elle tirait les lignes de la main. Je l’ai vu faire et pratiquement tout ce qu’elle disait c’était la vérité. Quand des femmes enceintes voulaient savoir si elles allaient avoir une fille ou un garçon, elles venaient la voir et elle prenait une pièce de 5 francs et elle jetait la pièce par terre et suivant comment elle tombait, elle savais si c’était une fille ou un garçon.

Quand elle me parlait, elle était toujours assise sur ma droite et elle mettait toujours sa main gauche sur ma cuisse droite. Elle ma appris des trucs que je ne dirais pas, des trucs sur le passé, elle me tenait la main et je dormais et j’ai vu des images et des scènes incroyables.

Un jour, elle a jeté un sort à ce type qui buvait et qui se mettait saoul comme un marin Polonais. Un soir, ce gars là a pris une cuite, une biture, le mot que vous voulez, il était saoul. Il a été vers le terrain de football qui maintenant est le terrain de camping. Il ‘est allongé dans l’herbe. Quand il a voulu se lever, il y avait un petit muret d’un mètre tout autour de lui. Quand il a voulu sauter le muret, le muret a monté d’un mètre. Un mètre plus un mètre ça fait 2 mètres. Il y avait un arbre, le gars est monté dans l’arbre mais le muret est monté encore de 2 autres mètres à 4 mètres de hauteur. Il n’a jamais pu sortir du stade avant 7 ou 8 heures du matin. A chaque coup qu’il voulait escalader le muret, à chaque coup le muret montait. Il touchait le mur et le mur montait. S’il avait pu monter au haut de l’arbre de 10 mètres de haut, le muret aurait fait 15 mètres de haut.

Cette histoire, c’est le gars lui-même qui me l’a raconté quand j’avais 14, 15 ans.

Paul, 64 ans.

Imaginons, ma grand-mère a vécu une guerre ou quelque chose ; elle le raconte à ma mère qui le raconte à moi et moi, je le raconterai à mes enfants. Ce qui fait que mes enfants le raconteront à leurs enfants et ainsi de suite.

Jacques, 10 ans.

J’avais 20 ans quand la guerre c’est terminé. Nous, on était jeunes et on avait envie de se retrouver pour danser mais les bals étaient interdits pendant la guerre. Alors, il y avait des bals clandestins. Mon père ne voulait pas que ça se passe chez nous parce que c’était dangereux. Ça se faisait dans une grange et il y avait parfois un accordéoniste qui jouait tant bien que mal et les jeunes se retrouvaient entre eux.

On a vécu l’occupation Allemande et les privations. Ça a été dur, très dur.

Les Allemands, il fallait les craindre. Il y a eu des drames.

Il y a eu de la résistance et les Allemands ont déporté des hommes qu’on n’a jamais revus. Ce qui est une honte, c’est que des résistants ont été vendus par d’autres Français. C’est une honte ! Quand j’allais à la maison de retraite comme bénévole pour visiter les malades, il y avait un vieux monsieur qui avait été dans la résistance, il m’a raconté que pendant la guerre, ils avaient décidé de partir à 5 sur un bateau depuis Lézardrieux mais le matin, un des homme n’était pas arrivé. Ils sont partis mais arrivés au large de Bréhat, une vedette Allemande les attendait. Ils avaient été dénoncés par le cinquième homme. Ils ont tous été déportés et beaucoup sont morts là-bas en Allemagne. Vendre des copains pour avoir de l’argent ! Quand même ! C’est de drôles de patriotes ça !

Mais ce qui nous a le plus marqués s’est passé juste avant la libération, 3 jours plus tôt.

Il y a eu le chant des cloches à Plounez. Tout un groupe de paysans que je connaissais et qui étaient nos voisins sont partis sonner les cloches parce qu’ils avaient entendu sonner les cloches de Kérity et ils croyaient que les Allemands étaient partis.

Mais, il restait une poche d’Allemands à Plounez dans le château. Ils sont venus avec leurs mitraillettes et ils ont tiré. Il y a un jeune homme de 23 ans qui a réussi à descendre l’escalier de la tour de l’église et qui s’est sauvé à travers le cimetière. Mais il était blessé grièvement et c’est monsieur Mercier, l’instituteur qui l’a retrouvé en sang dans le cimetière. Il l’a emporté sur une brouette jusque chez lui mais il perdait tellement son sang qu’il est mort chez lui. Les autres hommes ont été arrêtés par les Allemands et emmenés par les soldats. Parmi eux, il y avait un jeune père de famille qui avait 2 petits enfants. Ils les ont emmenés on ne sait où et ils les ont tués, eux aussi. Ce n’est que bien après la guerre qu’on a su où étaient leurs corps. Car, il y avait un Polonais qui avait été enrôlé de force dans l’armée Allemande qui est revenu après la guerre à la mairie de Plounez pour dire où étaient les corps. On a déterré les corps pour leur donner une vraie sépulture. Ça nous a beaucoup marqués. Parmi les 4 hommes, j’avais un oncle. C’était terrible !

3 jours plus tard, les Américains sont arrivés. Je revois encore les chars Américains passer là, au mois d’août 1944. Je m’en rappelle très bien, comme notre ferme était à un petit kilomètre plus bas, mon père est sorti après le repas du soir et il a entendu le bruit des chars. Il est rentré et il a dit :

– Les voilà !

On est tous sortis, et, moi et mes frères, on a monté la côte en courant. On a vu les chars américains passer, ils venaient de Plestin-les-Grèves où ils avaient débarqué et ils partaient vers la Normandie. C’est quelque chose qui m’a beaucoup marqué de voir l’arrivée des Américains après ce qui était arrivé à Plounez trois jours plus tôt.

Kergrist, Albertine, 90 ans.

Savoir les histoires, ça sert à transmettre à notre famille, à nos amis, à nos enfants plus tard. Une histoire qui n’est pas transmise, ça n’existe plus. Elle est un peu perdue. Tout le travail fait par les autres avant serait gâché.

Meven, 10 ans.

Je suis née en 1925 et je suis là, encore bien solide. J’ai vu toute une évolution de la vie. Je suis née à la ferme de mes parents.

Autrefois, ce n’était pas le confort comme aujourd’hui. Il n’y avait pas l’eau. J’ai connu la terre battue au sol et les grandes cheminée pour se chauffer. Pour la lessive, il fallait aller au lavoir. L’hiver, quand il y avait la glace sur le lavoir, il fallait casser la glace pour laver le linge et tellement on avait froid aux doigts et aux mains, on piquait l’onglet comme on dit, il fallait taper des bras pour se réchauffer après avoir fait la lessive dans l’eau glacée. On partait le matin avec la brouette pour laver le linge blanc au lavoir qui était près du Lédano et on le ramenait pour le mettre à bouillir mais au retour, il était plus lourd et il y avait la côte à monter. Mais, c’était pas fini, on repartait avec le linge de couleur à laver et à chaque fois, il fallait retourner pour rincer le linge au lavoir. Chaque fois, c’était trois allers et trois retours. On était jeunes, on avait une vingtaine d’années et on était costaud.

La nourriture, c’était du cochon salé qu’on mettait dans de la soupe. Le soir, c’était du lait ribot avec des pommes de terre. C’était toujours pareil mais on se portait bien. On respirait le bon air.

On n’allait jamais à la mer, ni sur l’estuaire. On n’avait pas le temps ; enfant, dès que l’école était finie, c’était le travail tout le temps. Et quand on est devenu jeunes gens, on préférait aller au bal plutôt que d’aller à la plage. On pouvait danser et rencontrer d’autres jeunes gens. On chantait beaucoup. Je me souviens encore des chansons que je chantais à 20 ans ; comme Le Rêve Bleu, La Paimpolaise ou Feu Follet.

J’aimais beaucoup chanter Feu Follet et je me rappelle encore des paroles :

C’était une Bretonne, cheveux moirés, œil qui brille

La joyeuse Maryvon, était la plus belle fille de tout le pays Breton

Tête folle sans cervelle, elle courait les garçons

Jetait sa coiffe en dentelle par dessus tous les buissons

Feu follet, feu follet, c’était un feu follet qui dansait sur la lande

Pieds légers, Tas de lait, le jour la nuit, elle menait la sarabande

De Quimper à Lannion, de passion en passion, volait, volait son cœur volage

Feu follet, feu follet, c’était un feu follet qui courait les villages…

On se fréquentait beaucoup entre voisins. Il n’y avait pas la voiture, il n’y avait pas le téléphone, il n’y avait pas la télé ni internet mais on se parlait beaucoup plus. Aujourd’hui, j’ai des voisins que je ne connais même pas.

La vie était différente parce que les gens étaient plus proches les uns des autres, il y avait beaucoup plus d’entraide.

Kergrist, Albertine, 90 ans.

Je suis une ancienne de Kergrist et je m’occupe de la chapelle depuis plus de 50 ans. Kergrist, cela veut dire, ville ou village du Christ. Au huitième siècle, on dit qu’il y avait déjà une abbaye ici avec des moines qui vivaient là.

Ici, quand les mères de famille avaient un enfant qui ne marchait pas bien à 18 mois ou 2 ans, elles venaient là à l’heure de midi dans la chapelle de Kergrist et quand l’angélus sonnait au bourg de Plounez, elles allongeaient l’enfant sur la pierre tombale. Il paraît qu’après, l’enfant marchait mieux. C’était ce qu’on racontait, c’était un on dit d’ici.

Il y a une statue de Saint Sébastien en pierre qui était autrefois sur une fontaine de l’autre coté de la route. Partout, où il y a des chapelles, il y a des fontaines pas très loin.

Cette chapelle est classée aux Beaux Arts et elle a été bénie en 1603 par l’évêque de Saint Brieuc assisté de l’abbé de l’abbaye de Beauport qui n’était pas en ruines à l’époque, elle a brûlée à la révolution française.

Là, nous avons cette statue de Saint Julien avec une tête de cerf. Moi, je m’étais toujours demandé pourquoi il y avait cette tête d’homme au milieu des cornes d’un cerf. Un jour, une dame qui visitait la chapelle m’a raconté la légende de Saint Julien.

Saint Julien, au début était fils unique d’un seigneur et il habitait dans un château. Son père chassait le cerf avec une arbalète. Lui aussi, très jeune a aimé chasser et tuer des cerfs. Un jour, il a tué une biche et ses deux petits faons et à la fin, un vieux cerf a chargé sur lui mais avec son arbalète il l’a tué aussi. Le vieux cerf est venu mourir à ses pieds. Une voix humaine est sortie du cerf qui lui a dit :

  • Maudit ! Maudit sois-tu ! Je me vengerai ! Tu tueras ton père et ta mère !
  • Oh ! Là ! là ! Je ne ferai jamais une chose pareille !

Julien pour échapper à la malédiction n’est pas rentré chez lui. Il n’a donné aucune nouvelle à ses propres parents. Il s’est enfui, loin, très loin. Il a traversé une autre forêt et il est parti habiter un autre pays. Là-bas, il s’est marié avec une femme et il lui a fait croire que ses parents étaient morts. Un soir, Julien a été pris d’une envie de chasser le cerf dans la forêt. Il a pris ses armes et il est parti. Sa femme était restée seule dans la maison quand des gens sont arrivés. En fait, c’était les parents de Julien qui étaient à sa recherche depuis des années. Ils se sont présentés à la femme. Celle-ci leur a donnés à manger et comme ils étaient très fatigués, elle les a fait coucher pour la nuit. Mais il n’y avait qu’un seul lit, le lit conjugal où elle installe ses beaux-parents. Ensuite, elle part se reposer. Elle n’entend pas son mari qui rentre de la chasse. Lui, il ne sait pas et il entre doucement dans la chambre et dans la pénombre, il aperçoit deux têtes et deux corps dans le lit. Il a piqué une crise terrible de jalousie, il a cru que c’était sa femme avec un amant. Il a tué son père et sa mère en leur tirant dessus avec son arbalète. Sa femme est arrivée et elle lui a tout expliqué. Lui, il s’est rappelé la malédiction du cerf.

Il a tout abandonné et il s’est retiré sur les bords d’une rivière où il aidait à faire passer les lépreux. Il a vécu là en ermite et à la fin, on l’a retrouvé mort.

Il y a peut-être quelque chose de vrai dans cette histoire. On ne sait pas.

Tout ça, c’est dans notre chapelle de Kergrist.

Tous les ans, le 1er samedi de mai, nous avons notre pardon et à l’occasion, il y a des volontaires qui viennent nettoyer fleurir la chapelle. Moi, je donne les ordres, je suis trop vieille maintenant pour pouvoir faire tout ça mais je continue à ouvrir la chapelle aux visiteurs qui s’arrêtent. C’est presque tous les jours que j’ouvre à quelqu’un. J’habite juste à coté et les gens viennent me chercher chez moi et je leur ouvre bien volontiers.

Kergrist, Albertine, 90 ans.

Perdre la mémoire, c’est grave ! On oublie tout, son nom, sa famille, de quand on était petit. On oublie toutes ses années d’école, ses amis, toute sa vie.

Keriann, 11 ans.

Je m’intéresse et je m’occupe d’une partie de l’histoire locale un peu particulière, celle de peintres qui sont venus ici à Kermouster. Ce lieu est un lieu de peinture exceptionnelle ; il faut savoir que Signac, Matisse, Luce, Rouault et d’autres sont venus séjourner ici même dans une maison juste à coté chez un peintre américain qui était leur ami et qui s’appelait Charles Thorndick.

Ici, c’est un coin de terre qui a vu naître Marcel Cachin, le fondateur du parti communiste français. Il y a eu tout un tas de prix Nobel et de savants comme Irène Joliot-Curie et d’autres qui sont venus régulièrement ici. J’ai même prêté à la Cambuse une reproduction à l’identique d’un dessin à la plume et à l’aquarelle de Paul Signac qui représente une carte du Trieux avec ces repères de navigation qui sont inversés par rapport à aujourd’hui.

J’ai toujours été attaché à cet endroit depuis l’enfance et j’ai fait construire ma maison pour avoir une vue sur ces paysages de terre et de mer qui ont attirés et qui ont été peints par des peintres célèbres.
C’est un tableau vivant qui change à chaque marée, à chaque instant et je ne m’en lasserai jamais.

Je suis presque le dernier qui ait la mémoire de toute cette histoire artistique et je donne à qui veut des éléments d’histoires perdues pour servir à ne pas oublier tout ça.
C’est notre culture et la Bretagne a l’orgueil de sa culture.

Kermouster, Daniel, 75 ans.

J’ai commencé comme monteur électricien en 1947.

Une année, j’avais été convoqué chez le chef de centre pour un problème qu’il y avait eu chez nous et où j’avais secoué un petit peu un cadre travaux. On n’aime jamais trop ça être convoqué par le chef de centre mais j’avais l’esprit serein et la conscience tranquille. Le lendemain donc, je prends ma 4L et j’arrive au centre. C’était des places avec des bandes blanches sauf pour le chef de centre où c’était écrit Chef de centre en grandes lettres blanches. Je me gare sur sa place et je vais voir au syndicat. Je raconte à mon secrétaire de syndicat toute l’affaire et je lui demande de m’accompagner. Ça c’est une règle d’or, ne jamais aller seul à ce genre d’entretien. On monte voir le chef de centre. On rentre dans son bureau. A peine rentré, le chef de centre se met dans une colère terrible et commence à crier :

– J’apprends que c’est votre voiture qui sur ma place !

J’ai répondu :

– D’abord bonjour monsieur. Ensuite, oui, c’est bien ma voiture qui est garée en bas mais elle n’est pas sur votre place.

– Si ! Elle est sur Ma place.

– Ce n’est pas Votre place Monsieur.

– Si, c’est ma place, vous ne savez pas lire !

– Monsieur, je sais parfaitement lire, j’ai eu mon certificat d’étude alors que n’étiez pas né. Cette place ne vous appartient pas, ici, à EDF, vous êtes un agent tout comme moi. Je suis un agent comme vous et comme vous, j’ai le droit de me garer à cette place.

Là, le directeur furieux a tapé son bureau. Le secrétaire de la CGT a voulu prendre la parole mais j’ai dit au chef de centre :

– Monsieur, ici, s’il y en a un qui peut taper du poing sur la table, ce n’est pas vous mais moi car, voyez-vous, vous salissiez encore vos couches que je montais déjà en haut des poteaux.

Et j’ai donné un grand coup de poing sur son bureau et je lui ai dis :

– Ici, vous n’êtes pas dans le privé et à EDF. Ici, aucun agent n’est supérieur à un autre agent.

Puis je suis sorti en le saluant :

– Sur ce monsieur le chef de centre, au plaisir de vous revoir. Et s’il y a un problème, je reviendrais avec tous les gars des équipes et croyez-moi, je suis un des plus gentil.

Ça c’est terminé comme ça et je n’ai eu aucun ennui suite à cet entretien.

Il faut dire qu’à l’époque, on n’avait pas peur des patrons et c’est plutôt eux qui avaient peur de nous et avec raison. On avait connu la guerre, on avait peur de rien ni de personne. Il y avait une solidarité en or.

Aujourd’hui, les gens ont peur. Quand on a voulu passer pour parler aux jeunes, pour parler aux gens, pour leur dire de pas se laisser faire, pour leur raconter comment on s’était battu pour avoir tout ce qu’on avait, les gens avaient peur de nous parler en public devant leur chef. Aujourd’hui, EDF, c’est devenu la boîte de la crainte. Les gens ont peur de parler et ça ne peut pas aller comme ça. A EDF, on voit des gens qui en viennent à se suicider comme à France télécom

Moi, j’ai toujours l’habitude de die ce que je pense.

Aujourd’hui, si les choses vont de travers, c’est à cause des J’en foutre. Les J’en foutre, c’est tous ceux qui disent que ça sert à rien de se battre ou de dire ce qui ne va pas. Ça sert toujours à quelque chose de dire ce qu’on pense, ça sert toujours à quelque chose de pas se laisser faire, ça sert toujours à quelque chose, sinon, il n’y a plus d’espoir.